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Pour comprendre ce qui nous attend, il faut intégrer 3 grandes tendances. La première, c’est la « cognitisation » du monde, qui consiste à apporter de l’intelligence à tout ce qu’on créé (« Tout ce qu’autrefois nous avons électrifié, nous allons désormais le cognitiser », expliquait-il dès 2014).

Le problème est que nous avons bien du mal à définir l’intelligence, s’amuse Kelly. On pense qu’elle possède une seule dimension, et nous conduit, selon une courbe linéaire de l’intelligence de la souris à celle du génie. Et on place l’intelligence artificielle trop facilement tout au bout de ce spectre. Or ce n’est pas ainsi qu’il faudrait voir les choses, rappelle-t-il (notre collègue Rémi Sussan avait d’ailleurs pointé récemment les critiques de Kevin Kelly sur la Singularité). Nous devrions plutôt parler de « débrouillardise artificielle » que d’intelligence artificielle. Nos GPS, nos calculatrices, nos moteurs de recherche sont plus débrouillards que nous. « Google est meilleur dans sa mémoire à long terme et ce d’autant plus qu’il a mémorisé chaque mot des 60 milliards de pages web qu’il nous présente, soit bien plus que nous saurions faire… »

Pour Bostrom, l’IA façonne des objets de connaissance dans des programmes capables de faire des calculs logiques mieux que nous. Ainsi, une machine est capable de résoudre un Rubik’s cube plus vite et mieux que nous. Désormais, elles sont capables de voir et d’écouter mieux que nous. Google sait décrire des images, d’une manière parfois imparfaite, mais plutôt précise. Il produit des images étranges qui recomposent les patternsque ces logiciels détectent. Ces réseaux de neurones ont la capacité de comprendre les styles visuels par exemple et de transformer une image en une image inspirée du style de Picasso ou de n’importe quel grand artiste, comme le racontait récemment Wired. Cette inspiration n’a pas besoin de règles exactes ou formelles pour opérer, rappelle-t’il. Il faut juste que la machine ait été nourrie de modèles lui permettant d’en comprendre la texture globale.

The Future of Machine Intelligence – Nick Bostrom

The Inevitable: Understanding the 12 Technological Forces That Will Shape Our Future – Kevin Kelly

Much of what will happen in the next thirty years is inevitable, driven by technological trends that are already in motion. In this fascinating, provocative new book, Kevin Kelly provides an optimistic road map for the future, showing how the coming changes in our lives—from virtual reality in the home to an on-demand economy to artificial intelligence embedded in everything we manufacture—can be understood as the result of a few long-term, accelerating forces. Kelly both describes these deep trends—interacting, cognifying, flowing, screening, accessing, sharing, filtering, remixing, tracking, and questioning—and demonstrates how they overlap and are codependent on one another. These larger forces will completely revolutionize the way we buy, work, learn, and communicate with each other.

By understanding and embracing them, says Kelly, it will be easier for us to remain on top of the coming wave of changes and to arrange our day-to-day relationships with technology in ways that bring forth maximum benefits. Kelly’s bright, hopeful book will be indispensable to anyone who seeks guidance on where their business, industry, or life is heading—what to invent, where to work, in what to invest, how to better reach customers, and what to begin to put into place—as this new world emerges.

Le mythe de la Singularité – Faut-il craindre l’intelligence artificielle ? – Jean-Gabriel Ganascia

L’intelligence artificielle va-t-elle bientôt dépasser celle des humains ? Ce moment critique, baptisé  » Singularité technologique « , fait partie des nouveaux buzzwords de la futurologie contemporaine et son imminence est proclamée à grand renfort d’annonces mirobolantes par des technogourous comme Ray Kurzweil (chef de projet chez Google !) ou Nick Bostrom (de la vénérable université d’Oxford). Certains scientifiques et entrepreneurs, non des moindres, tels Stephen Hawking ou Bill Gates, partagent ces perspectives et s’en inquiètent.

Menace sur l’humanité et/ou promesse d’une transhumanité, ce nouveau millénarisme est appelé à se développer. Nos machines vont-elles devenir plus intelligentes et plus puissantes que nous ? Notre avenir est-il celui d’une cybersociété où l’humanité serait marginalisée ? Ou accéderons-nous à une forme d’immortalité en téléchargeant nos esprits sur les ordinateurs de demain ?

Valéry Girou

D.A. / DIGITAL / WEB / PRINT / Co-fondateur du site ELECTRICNEWS.fr / Consultant & Formateur Digital / Web / Print

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