Nostalgie
Dès que je parle de QuarkXPress, tout le monde de la PAO et du Prépresse se souvient de cet outil incontournable pour la mise en page, et qui pendant des années faisait partie du trio inséparable XPress/Photoshop/Illustrator, mais aussi on se souvient de ses politiques tarifaires aberrantes.
À l’époque la guerre des logiciels était féroce, Aldus, avec son logiciel de PAO PageMaker (en 1985), avait été précurseur (après Ventura), et avait réussi à imposer la plateforme Macintosh dans les arts graphiques.
Et pour concurrencer QuarkXPress sur ce terrain, Adobe rachète Aldus, avec PageMaker (et la licence Freehand) pour créer Indesign, sous le nom de projet : QuarkXPress-Killer.
Guerre
Adobe a en effet réussi sa conquête du marché du logiciel de mise en page avec Indesign, en l’incluant comme « cheval de Troie » dans ces packs logiciels incluant Photoshop et Illustrator, mettant ainsi entre toutes les mains son Indesign maison.
Indesign s’est imposé lentement mais surement, surtout dans les écoles d’infographies, qui n’avaient pas les moyens de s’acheter des licences chères auprès de Quark, donnant ainsi des habitudes de travail à des étudiants, qui arrivant sur le marché du travail, ne connaissaient qu’Indesign. Puis la stratégie d’Adobe de logiciels intégrés qui font communiquer aisément Indesign avec Photoshop et Illustrator, et enfin, la modularité du développement d’Indesign ont fait le reste pour éloigner de plus en plus QuarkXPress des utilisateurs.
Mutation
Depuis, Quark a été racheté par un fond d’investissement et a dû trouver de nouvelles stratégies. Ayant perdu la bataille de l’outil de mise en page, Quark a investi de manière importante dans les serveurs de publication. Tout d’abord, on trouve Quark présent de manière importante dans le secteur de l’imprimerie online, c’est à dire, la possibilité pour les imprimeurs de proposer des services de commandes et de mise en page entièrement en ligne, via un simple navigateur. Mais aussi, et c’est là que Quark a désormais plusieurs longueurs d’avance, dans le secteur des serveurs de publication Cross-Media, c’est à dire, d’offrir la possibilité de centraliser les contenus (textes, images, animations, audio, vidéo, liens, flux XML, Word, Excel, PowerPoint, Indesign, QuarkXPress…) et de permettre de les publier, en temps réel, sur n’importe quel média : papier, web, tablette et smartphone.
href="http://www.quark.com/fr/Products/Quark_Publishing_Platform/" data-color-override="false" data-hover-color-override="false" data-hover-text-color-override="#fff">Button TextQuark a survécu à ces tempêtes et a su apprendre de ses erreurs passées.
Renaissance
Cependant, beaucoup d’utilisateurs de QuarkXPress dans le monde n’ont pas voulu casser leurs habitudes de travail, et sont restés fidèles à un outil qui est très robuste. De plus, beaucoup de studios, d’agences ou d’éditeurs ont un patrimoine important réalisé au format QuarkXPress et la conversion vers Indesign est souvent hasardeuse, malgré des outils très bien faits pour convertir dans les deux sens (Markzware ID2Q).
Aussi, je connais un bon nombre de journaux ou d’imprimeurs qui ont des processus de fabrication automatisés entièrement basés sur QuarkXPress et ne peuvent se permettre la perte de productivité qu’un changement de logiciel engendrerait.
Et enfin, Indesign n’est pas parfait, et dans certains métiers, dont celui du livre, la gestion typographique d’Indesign laisse à désirer.
Aujourd’hui, est donc la sortie officielle aujourd’hui de la nouvelle version : QuarkXPress 2015
Love Print, live Digital
Cette version propose des améliorations importantes à plusieurs niveaux :
Performances
Avec sa nouvelle architecture 64 bits, QuarkXPress 2015 utilise la totalité de la mémoire vide (RAM) de votre système pour fournir des améliorations de performance dans tous les domaines, de la gestion fichier, en passant par le rendu de la mise en page et l’export PDF.
Fonctionnalités
- Notes de bas et de pied de page
- Support de la sortie PDF/X-4
- Des tailles de pages plus grandes
- Une mise en page riche et interactive (« fixed layout ») pour les livres électroniques
- Un format de papier personnalisable
- Rétablir le lien des images dans la boîte de dialogue « Usage »
- Rassembler les informations pour la sortie et l’utilisation du projet complet
- Des raccourcis clavier définissables par l’utilisateur (Mac uniquement)
- Des styles de tableaux
- Format Painter
- Compatibilité avec OS X Yosemite
- La palette d’outils, la palette des mesures et le groupe de palettes peuvent s’empiler (« docker ») sur Windows
- Ouvrir le PDF après export
Automatisation
QuarkXPress a toujours été soucieux de l’automatisation, depuis l’apparition des feuilles de style, des gabarits de pages, des index et des tables des matières jusqu’aux plus récents ajouts comme le contenu partagé, les styles conditionnels et les légendes. QuarkXPress 2015 s’appuie sur cette expérience avec de nouvelles fonctionnalités pour les documents longs comme :
- Notes de bas de page et notes de fin automatiques
- Un nouvel outil tableau plus rapide avec une intégration supérieure avec Excel et les styles de tableaux
- Les variables de texte pour remplir automatiquement les champs récurrents – comme les en-têtes
Digital Publishing
Après une version 8 qui avait redonné un véritable coup de jeunesse à l’interface utilisateur, puis une version 9 qui, en association avec Aquafadas, offrait les 1ers outils de publication digitale et être ainsi à la page face à Adobe et son DPS, c’est avec XPress 10 que nous avons découvert App Studio, un outil puissant de publication digitale, issu du rachat de l’anglais PressRun, avec l’avantage de délivrer des documents interactifs au format HTML5, format non propriétaire à l’inverse d’Aquafadas avec son « . zave » (AVE zippé) ou Adobe DPS avec son « . folio ».
Livres électroniques
Du côté livre électronique, QuarkXPress propose depuis la version 10, un bon export au format ePub Reflow (textes et images redistribués) et aussi Kindle (les versions précédentes ne produisaient pas un très bon code HTML).
La version 2015 apporte enfin un outil pour créer des livres électroniques au format ePub Fixed Layout (mise en page fixe) aussi riches qu’avec Indesign CC 2014. Vos livres électroniques produits avec QuarkXPress 2015 pourront s’enrichir d’animations d’objets, de boutons interactifs, de vidéos, de sons et musiques, de diaporamas ou encore d’images à 360°.
Ces ePub ont l’avantage d’être compatible sur iPad, iPhone, Androïd et Amazon, et bien entendu Mac et Windows avec l’appui d’un bon logiciel de lecture (iBooks, Readium, Adobe Digital Edition…)
Mais aussi
Si vous travaillez avec une ancienne version de QuarkXPress — ou si vous n’avez pas encore découvert ces caractéristiques — QuarkXPress 2015 comprend également :
- Repères et grilles intelligents pour l’alignement et les espaces entre éléments
- Le meilleur zoom jusqu’à 8000 %
- Export d’un livre en un seul PDF
- Échelle en pourcentage
- Objet de référence pour l’alignement
- Mise à l’échelle d’images inférieure à 10 % et supérieure à 1,000 %
- Puces et listes numérotées
- entre autres…
Configurations systèmes requises
QuarkXPress 2015 nécessite une CPU dual core avec au moins 1 Gb d’espace disponible pour QuarkXPress, idéalement 4 Gb.
QuarkXPress 2015 est compatible avec OS X Mountain Lion, OS X Mavericks et OS X Yosemite ainsi que Windows 7 (64 bits uniquement), Windows 8 (64 bits uniquement) et Windows 8.1 (64 bits uniquement).
Merci de noter que QuarkXPress 2015 ne fonctionne pas sur les systèmes d’exploitation 32 bits.
Offres sans abonnement… 😉
Clin d’œil à Adobe, Quark ne souhaite pas entrer dans le modèle de licence par abonnement.
1 — Offre de précommande spéciale pour les clients QuarkXPress 10
Si vous êtes un utilisateur de QuarkXPress 10, en reconnaissance de votre fidélité, Quark vous propose un prix de lancement très avantageux sur les précommandes de mise à jour de QuarkXPress 2015. Sans abonnement. À 299 € HT.
2 — Et pour ceux qui travaillent sur des versions précédentes à la 10, le tarif de la mise à jour est de 449 € HT.
En savoir plus sur ce « Sphynx »
Téléchargez la démo :
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Besoin d’infos et de conseils sur QuarkXPress, App Studio ou Quark Publishing Platform, écrivez-vous via le formulaire.
J’ai téléchargé la version démo pour tester avant d’acheter. 3 jours c’est peu et le service commercial n’a jamais répondu à ma demande officielle pour allonger cette période, malgré qu’il le propose pour les pros… comme quoi les bonnes habitudes ne changent pas depuis 20 ans chez Quark. Mais après 3 ou 4 ouvertures, j’ai renoncé. Là où Xpress 10 mettait 45 secondes à s’ouvrir, je suis passé à 1 minute pleine ! Quid de la promesse d’accélération 64 bits ? Surtout quand Indesign s’ouvre en 10 petite secondes. Je suis plutôt attaché à Xpress (et souvent énervé par Indesign… Lire la suite »
3 jours… 🙁 c’est pas plutôt 30 jours ?
Si tu as besoin de rallonger la période d’essai, donne moi ton mail, je vais arranger cela avec Quark 😉
Ce que j’en pense, c’est que c’est une très belle nouvelle version qui a de l’avenir, mais qui a besoin de se stabiliser, donc il faut un peu de patience cette année.
Ce qui me plait bcp c’est la manière de produire des ePub 3 Fixed Layout de très bonne facture.
Xpress en lui meme, en tant que soft PAO, je ne l’utilise plus. Par contre leur solution QPP (Quark Publishing Platform) est intéressante au niveau de l’automatisation des flux de publication. http://www.quark.com/fr/Products/Quark_Publishing_Platform/
La question est : qui utilise encore Xpress en PAO ? Est-ce que cela vaut la peine d’investir encore ?
Avec QPP, on sort du domaine du print pur. C’est un domaine assez flou quand on n’est pas plongé dedans. Vous utilisez Xpress dans la chaîne ou les process QPP ? Ce domaine ne peut que se développer et si Xpress reste au cœur de la solution, cela peut être une raison de ne pas l’abandonner.
Bonjour David, Désolé de répondre si tard, mais bon, vieux motard que j’aimais… lol Concernant le volume d’utilisateurs d’XPress dans le monde, c’est sûr qu’il très faible comparé à Indesign aujourd’hui (Adobe avait surnommé la 1ère version d’Indesign : « XPress Killer »… ça veut tout dire). Et pour Adobe, leur stratégie pour imposer Indesign a été la Creative Suite, qui fournissait d’office Indesign, et comme les écoles de graphisme, les centres de formation, les agences n’ont l’habitude de payer des logiciels trop chers, cela a été facile de faire le choix d’Indesign, vu qu’il était dans le pack de la CS.… Lire la suite »
Nous utilisons XPress depuis des années pour produire nos magazines et avons développé de nombreux automatismes dont le bon fonctionnement incite évidemment à conserver cet outil. La mise à jour 2015 nous pose toutefois de graves problèmes. Certes, elle contient de nombreuses appréciables améliorations, mais la nouvelle ergonomie adoptée est catastrophique. La quasi totalité des menus de paramétrage des textes, blocs et images ainsi que les raccourcis clavier les plus usuels, si pratiques jusqu’à la version 10, ont été remplacés par des centaines d’icônes minuscules, illisibles et organisées de façon aberrante. Résultat, sur écran 24″ ou plus, il faut travailler… Lire la suite »
Aïe ! C’est à ce point… J’avoue que nous utilisons tous inDesign pour nos maquettages print et digital.
Cela dit, la solution QPP (Quark Publishing Platform) reste très intéressante pour de gros flux de publication dans le domaine très spécifique du digital publishing.