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Titanic a 19 ans, La Communauté de l’anneau à 15 ans, Les Simpsons ont 26 ans et The Legend Of Zelda a 30 ans.

30 Ans ! l’âge de la maturité, mais aussi l’âge de la crise de la trentaine, avant que celle, plus dur, de la quarantaine vienne pointer le bout de son nez. Il faut dire que Zelda, et contrairement à ce que beaucoup de gens croient, c’est la Princesse, et non l’espèce d’elfe muet vêtu de vert qui s’acharne à la sauver depuis 1986.

En même temps, son look assez androgyne, fidèle à un elfe « Tolkienien » remastérisé  par des Japonais, n’aide pas forcément le grand public à comprendre que la princesse porte elle, une jolie robe et arbore une coiffure blonde. Coiffure blonde qui explique peut-être au passage comment elle arrive à se faire enlever systématiquement par le même gros cochon ( Ganondorf) dans chaque nouvelle itération du jeu, mais comme le disaient d’illustres inconnus dans un sketch lui bien connu des années 80, ceci ne nous regarde pas.

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Depuis 30 ans, elle est passée de la princesse disposant de 3 lignes de dialogue dans les premiers opus, a une princesse plus moderne qui se bas au côté du héros qu’on incarne dans les derniers opus, qu’ils soient des épisodes canoniques, ou tout simplement des spin-offs, qui eux se font bizarrement de plus en plus présents au fil des années et au moment ou les « vrais » opus mettent toujours plus de temps à voir le jour.

Oui, car The Legend Of Zelda est donc sortie le 21 février 1986 sur la Famicom, l’équivalent de la N.E.S en Europe et aux États unis. Son équipe de développement, composé entre autres de Shigeru Miyamoto de Takeshi Tezuka et de  Toshihiko Nakago. Ce “trio comique”,un surnom donné par feu Satoru Iwata , ex-président de Nintendo décédé d’un cancer en 2015, va profondément marquer l’industrie du jeu vidéo par ses créations.

Super Mario Bros, Metroid, Exitebike et The Legend Of Zelda c’est eux.

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Il est d’ailleurs cocasse de remarquer que cette équipe s’est fortement inspiré du film « Legend », appartenant au genre de la Fantasy, avec un Tom Cruise très jeune et aux cheveux longs.On y voit une fée, des gobelins, un héros brandissant une épée légendaire. Google ou un navigateur internet moins intrusif devrait vous permettre de tomber sur une bande-annonce.

The Legend Of Zelda , sortit uniquement au Japon sur « Famicom Disk System » qui est une extension de la Famicom au Japon permettant de lire des jeux sur disquettes, genre à la mode de l’époque, arrivera dans nos contrées 1 an et demi plus tard, et sur format cartouche, grâce à une pile au lithium, grande première dans l’industrie, qui permettra au joueur de sauvegarder sa partie.

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Sauvegarder sa partie. Oui vous avez bien lu. À l’heure des sauvegardes en Cloud, et autres disques durs aux capacités dépassant des téraoctets, ou même des MMO ou nombreux jeux en ligne qu’on quitte sans se poser la question de la sauvegarde, car tout y est sauvegardé sur des serveurs.

Il paraîtrait cocasse actuellement qu’on ait pu s’enthousiasmer à l’époque pour une pile, permettant seulement de sauvegarder les coeurs, l’équipement du personnage, et l’avancée dans les donjons. Oui, car en 1986, et vue la faible capacité des cartouches de jeux vidéo console, et vu le modèle de l’arcade encore très présent dans les esprits de tous les créateurs de jeux vidéo du monde, on ne sauvegardait pas.

On recommençait notre jeu du début, tel un bon vieux Tetris, ou même d’un « die and retry« , le but étant alors plus de battre un record. Et au mieux et lorsque le jeu le proposait, on nous donnait de longs mots de passe aux pictogrammes divers et souvent fastidieux à retenir, et qui feraient passer aujourd’hui un recopiage de captcha pour une simple formalité.

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Le jeu est donc une réussite absolue. À l’heure ou « l’open World » est devenu un genre à part entière,et/ou les éléphants de l’industrie tels Ubisoft, Electronic Art ou Activision se targuent d’avoir au moins un « Open World » dans leur catalogue, Nintendo, lui, suit la mouvance en nous promettant aussi un « vrai » jeu en monde ouvert pour son prochain Zelda sur Wii U. ( qui devrait arriver  dès cette année et sur Wii U, mais aussi sur la « NX », nom de code de leur prochaine console pas encore dévoilé).

Il est intéressant de constater qu’en 1986,  The Legend Of Zelda premier du nom disposait déjà de tous les éléments d’un jeu en monde ouvert.

Contrairement aux nouveaux opus, qui sont plus dirigistes, notamment au début, souvent pour des raisons techniques liées à la 3D, mais aussi, car The Legend Of Zelda est aussi une série grand public, le monde du premier opus nous ouvre ses bras dès le début, poussant même le joueur pas curieux , ou négligeant à tout simplement passer à côté de la première épée du jeu.

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« This is dangerous to go alone », « Take This. »

Ces 2 phrases restées cultes, sont dîtes par un vieux sage, se trouvant dans une caverne au premier écran du jeu. Vous pouvez néanmoins totalement passer à côté, en partant alors à l’ouest, à l’est ou au nord, mais sans arme !

Chose invraisemblable à l’heure des tutoriels interminables, et des jeux ou le joueur est sans arrêt pris par la main, et ceci même dans les « Zelda », cette relative liberté de laisser le joueur se retrouver sans arme dès le début faisant face à des monstres, témoigne d’une volonté de suggérer plutôt que d’imposer propre à l’équipe de développeurs.

La quête dans Zelda ne vous est jamais infligée comme dans un MMO-RPG voir comme dans certains RPG.

On vous suggère d’explorer. On ne vous l’impose pas. Ici pas de quête ou il faut allez tuer des monstres pour gagner de l’XP.
De toute manière l’xp n’existe à proprement parlé pas dans Zelda.

Seule la barre de vie augmente au fil des coeurs que vous récupérez sur les boss ou que vous trouverez au gré de vos explorations.

Et ceci est aussi une récurrente qui va perdurer au fil des années et du temps, contrairement à d’autres séries qui feront vite le choix de chiffrer le « Level » de votre personnage, et qui joueront la montre en vous poussant parfois à vous rabaissez à réaliser des tâches ingrates.

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Les Donjons, clé de voute de l’aventure, sont  au nombre de 9.

Avec autant d’éléments clés à récupérer dans chacun de ces lieux hostiles ou un morceau de la « Triforce » est férocement gardé par un Boss.

Le Boomerang, l’épée de légende, la Carte, la Boussole, les petites clés, les clés du boss,les bombes, les rubis, le bracelet de force, l’arc, la flûte, les fées, Ganondorf, la forêt des bois perdus, le cimeterre, les cœurs, les Zoras  tout y est !

Le jeu est par ailleurs assez difficile, et Nintendo aura beau fournir le jeu avec une carte complète des lieux à découvrir, l’absence de tutorial, la possibilité d’arpenter les donjons dans le désordre, ce qui peut compliquer les choses et la non-localisation du jeu dans la langue de Franck Ribery n’aideront pas les néophytes et enfants que nous étions, à se défaire de l’aventure en quelques heures, mais plutôt en quelques mois…

Tout en sachant que si vous aviez l’outrecuidance d’inscrire le nom « Zelda » à la place de votre nom lors de la création de la sauvegarde, le jeu démarrait directement par la 2e quête, qui elle, change complètement l’emplacement des donjons sur la carte, ainsi que leur topographie, tout en proposant un challenge encore plus relevé.

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Le thème mythique du jeu composé par Koji Kondo est lui aussi présent, et dès le lancement du jeu dans l’écran titre.

Ce « Legend Of Zelda » premier du nom fera un carton. Il dépassera les 6.5 millions d’exemplaires vendus dans le monde, et même si la presse spécialisée française, qui se concentrait alors encore dans les années 80 à l’informatique, et aux jeux tournant sur ces différents supports mettra du temps à réaliser qu’il se passe quelque chose au Japon et aux États-Unis, Nintendo sortira son magazine histoire de promouvoir sa console et ses jeux à toutes les personnes désireuses d’avoir plus d’infos sur Nintendo, leurs jeux et consoles à venir. Présent de 1989 à fin 1992, ce magazine était envoyé gratuitement à tout possesseur de produits Nintendo qui avait eu le réflexe de renvoyer la petite carte d’inscription au club.

The Legend Of Zelda aura droit à un traitement de faveur dans l’un des magazines ce qui permettra de développer l’aura du jeu, de donner envie aux gamins nés dans les années 80 d’en faire l’acquisition, et aussi donc de vendre la fameuse cartouche dorée par camions entiers.

La mode du rétro-Gaming n’aidant pas à la baisse des prix, sachez que si la lecture de cet article vous donnait l’envie d’acquérir un exemplaire du premier Zelda dans sa boîte d’origine avec la notice et dans un bon état, il vous en coutera dans les 80-100 € sur les sites de ventes bien connus du Web.

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Que retenir de cette série dont le premier opus posa complètement les bases de ce qui allait devenir comme une série adoubé par des fans très nombreux, et de nationalités différentes. Mais aussi d’une série qui remportera des succès critiques au fil des années, que ce soit sur consoles portables ou sur consoles de salon. Néanmoins, quand vous achetez une console Nintendo, il y’a de très grandes chances que vous le fassiez en grande partie pour jouer au « Nouveau Zelda ».

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Valéry Girou
Administrateur

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